- sabéen
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• 1732; de l'araméen ç'ba « baptiser », rattaché à l'hébr. çaba « armée (du ciel) »♦ Relig.1 ♦ Membre d'une secte judéo-chrétienne mentionnée dans le Coran (probablement chrétiens adorateurs des astres).2 ♦ Membre d'une secte de gnostiques, dont la religion s'apparentait peut-être à celle des précédents.sabéen 2. sabéen, enne [ sabeɛ̃, ɛn ] adj. et n.• 1732; de Saba, nom du peuple d'Arabie qui vivait au Yémen♦ Hist. Du pays de Saba. Coutumes sabéennes. — N. Les Sabéens.I.⇒SABÉEN1, -ENNE, adj. et subst.HIST. (Personne) qui habitait le pays de Saba ou qui en était originaire; relatif à ce pays. Balthasar soupa avec la reine de Saba (...) les hommes et les dieux sabéens veillaient sur elle (A. FRANCE, Balth., 1889, p. 9). Balthasar n'avait plus d'amour pour Balkis (...) la nouvelle en parvint au pays des Sabéens (A. FRANCE, Balth., 1889, p. 28).Prononc.:[
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. Sabiien (Hist. Job, éd. J. Gildea, 1329: Li Sabiien nous assalirent); 1596 Sabeen (O. BIGOT D'ESTEVILLE ds C.R. des échevins de Rouen, éd. J. Félix, t. 1, p. 104: des Agathyrses, Sabeens); 1701 Sabeen (Ch. MATY, Dict. géogr. universel: les Sabeens qui enleverent les troupeaux de Job). Empr., puis adapt. au moyen du suff. -éen (-ien), au lat. Sabaei « Sabéens » (VIRGILE; ds l'A.T.: Job 1, 15; Joël 3, 8); dér. de Saba, n. d'un royaume au sud-ouest de l'Arabie (gr.
, hébr. She
' ).
II.⇒SABÉEN2, -ENNE, adj. et subst.HIST. DES RELIG. Membre d'une secte judéo-chrétienne mentionnée dans le Coran; gnostique dont la religion s'apparentait peut-être à celle du précédent. Les fêtes célébrées par les anciens Sabéens en honneur des planètes, étaient fixées sous le signe de leur exaltation (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 44). Un petit village habité en grande partie par des gens de la secte des sabéens (NERVAL, Voy. Orient, t. 2, 1851, p. 157).Prononc. et Orth.:[], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1653 Sabis « membres d'une secte pseudo-chrétienne de Mésopotamie, les Mandéens ou chrétiens de Jean-Baptiste » (LA BOULLAYE LE GOUZ, Voyages et observations, p. 276: Sabis par les Arabes se nomment dans leur langue Mendai [...] disciples de [...] Jean Baptiste); 1694 Sabéens (CORNEILLE); 2. 1721 Sabéens « membres d'une secte païenne de Harran, en Haute-Mésopotamie » (Trév.). Empr., puis adapt. au moyen du suff. -éen (-ien), à l'ar.
' (Sabéen, membre d'une secte (les Mandéens ou chrétiens de Jean-Baptiste) », lui-même empr. à l'araméen
207 (mandéen
') « baptiser » (cf. NED et KLEIN Etymol., s.v. Sabian). Les Sabéens, mentionnés dans le Coran (II, 59; V, 73; XXII, 17), bénéficiaient, au même titre que les juifs et les chrétiens, d'une certaine tolérance de la part de l'islam. Au IXe s., une secte païenne implantée à Harran en Haute-Mésopotamie se fit passer pour sabéenne afin d'échapper aux persécutions musulmanes (cf. Théol. cath. t. 14 1939).
1. sabéen, éenne [sabeɛ̃, eɛn] n.ÉTYM. 1732; de l'araméen ç'ba « baptiser », rattaché à l'hébreu çaba « armée (du ciel) », les Sabéens étant appelés par la suite « adorateurs des étoiles ».❖1 Membre d'une secte religieuse mentionnée dans le Coran (probablement chrétiens adorateurs des astres).♦ Abusivt. Vx. Adorateur des astres (astrolâtre).2 Nom pris postérieurement par des gnostiques, dont la religion s'apparentait peut-être à celle des précédents. ⇒ Mendaïte.❖DÉR. Sabéisme.————————2. sabéen, éenne [sabeɛ̃, eɛn] n. et adj.ÉTYM. 1732; de Saba, nom du peuple d'Arabie qui vivait au Yémen.❖♦ Hist. Du pays de Saba. || Un Sabéen, une Sabéenne. — Adj. || Mœurs sabéennes. — REM. On dit aussi sabaïte.
Encyclopédie Universelle. 2012.